top of page

VOIX ORALES

Entre 1994 et 2013, la pilule contraceptive a perdu 13% de ses utilisatrices. Même si la pilule perd en succès, elle reste le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes.

Dès l’adolescence, lorsqu’une jeune fille veut commencer à prendre un contraceptif,

la majeure partie des cas, repart de chez son gynécologue avec une plaquette de pilules.

utérus_3d_valentinejamis.jpg

La pilule contraceptive est inventée aux Etats Unis en 1956 par Gregory Pincus. Composée d'œstrogènes et de progestérones, elle fait monter le taux d’hormones dans le sang, une fois avalée. Ce surdosage d’hormones envoie un faux signal au cerveau qui équivalent à un début de grossesse pour le corps. L’ovulation n’est donc pas enclenchée et les spermatozoïdes n’ont plus la possibilité de féconder.


En 1967, le député Lucien Neuwirth propose de légaliser la contraception. Plusieurs réactions fusent : certains craignent que cela provoque la frigidité ou la stérilité des femmes. Malgré l’opposition de son propre camp, Neuwirth met en place en 1974 la loi Neuwirth : la pilule est remboursée par la sécurité sociale. C’est une révolution pour les femmes qui dès lors ont le choix d’avoir des enfants ou non. C’est une révolution. Cependant, les effets secondaires sont déjà présents, même si l’on en parle peu : migraine, baisse de libido, prise ou perte de poids,... Le risque d’embolie pulmonaire représente 4 cas pour 10 000 femmes.


En 1978, la pilule domine sur le marché de la contraception : elle est prescrite à 38% des femmes prenant un contraceptif contre 10% pour le stérilet. Au début des années ‘80, une plaquette de pilules de 2ème génération coûte 0,90 centimes et représente un moyen de contraception accessible et peu onéreux. Son prix a aujourd’hui été multiplié par cinq.

En 1984, 42% de femmes sous contraceptifs âgées de 18 à 44 ans prennent la pilule en France Métropolitaine, d’après l’Institut National de Recherches Démographiques. Une compagnie allemande modifie la composition de la pilule, plus assez rentable. On opte pour un différent type de progestérone et on réduit le taux d’oestrogènes. La pilule de 3ème génération, appelée aussi « pilule Diane 35 » est née.


En 1987, la pilule Diane 35, présentée comme un traitement hormonal contre l’acné, apparaît sur le marché. Provoquant un risque trop important de thrombose, elle est aujourd’hui interdite.


En 1995, trois études prouvent que la pilule de 3e génération augmenterait deux fois plus la formation de caillots sanguins que la pilule de deuxième génération. Selon l’industrie pharmaceutique, elle diminuerait les douleurs de règles, améliorerait la peau et serait plus confortable. Aucune étude scientifique ne confirme ces dires. En 2007, le risque des pilules est réévalué : la pilule de 3e génération ne sera plus prescrite en premières intentions, car plus dangereuse.


En 2010 en France, la pilule de troisième et quatrième génération représentent 52,5% des pilules utilisées contre 47,5% pour les pilules de deuxième génération. En 2013, en France, la pilule de troisième et quatrième génération représente 26% et celle de deuxième génération représente 74%.

« J’ai dix ans lorsque je rencontre mes premiers saignements.
Pas d’chance il est peut-être un peu trop tôt, mes règles sont si longues qu’elles m’affaiblissent, je manque de fer, je manque l’école. Un mois à la maison, je reste allongée tout le temps.


Un soir mes parents me retrouvent recroquevillée par terre dans le couloir, je n’en peux plus, je perds du sang, je me vide à chaque mouvement. Mon médecin traitant me prescrit la pilule non pas comme méthode contraceptive juge t-il mais pour mettre fin à ce dérèglement en éduquant mon corps à saigner seulement une fois par mois, sept jours exactement. Faute professionnelle me semble t-il, ce médecin n’a pas jugé nécessaire que je passe par l’étape d’une prise de sang pour choisir à la suite de ces analyses une pilule qui me «conviendrait». J’ai alors souffert chaque matin de nausées si critiques que je ne me nourrissais pas et que je finissais par vomir de la bile. J’ai attendu, pensant que mon corps avait son droit d’attente, le temps qu’il s’habitue à cette pilule. Mais cette harmonie entre mon corps et la pilule ne s’est jamais installée. Cette rencontre ne fut pas efficace, au contraire. Je l’ai détesté, je l’ai regretté.


Alors j’ai arrêté ce traitement et j’ai préféré laisser mon corps se stabiliser tout seul. Il a réussi, j’ai beau eu avoir des règles très abondantes, elles n’étaient au moins pas douloureuses. C’était déjà ça. Mais je suis tombée enceinte. J’ai avorté. J’ai accepté de reprendre la pilule avec beaucoup d’appréhension mais suite à des analyses, cette fois, on m’a prescrit une pilule que mon corps supporte plutôt bien, enfin je crois. C’est une pilule en continue ce qui veut dire qu’elle peut arrêter, chez certaines, la venue des règles. Bingo, je fais partie d’une d’entre elles, je n’ai désormais plus mes règles depuis cinq ans maintenant. À vrai dire j’étais plutôt soulagée, aujourd’hui je me pose des questions. Je suis affectée par l’idée que j’impose à mon corps un refus de son cycle naturel et en même temps je suis rassurée de ne plus voir ce sang couler. Je pense l’assimiler à mon avortement. »


Alexane, 23 ans.

« J’ai commencé à prendre la pilule contraceptive pour la première fois quand j’avais 17 ans, pour réguler mon cycle menstruel et une deuxième fois à 19 ans. On m’a d’abord prescrit Minesse, une pilule dite “légère”. En deux, trois jours des effets secondaires ont commencé (plaques de boutons douloureux sur la peau, sensations de ballonnements, etc.). J’ai pensé que mon corps s’adapterait aux hormones mais ces effets ont continué, ainsi que d’autres comme une prise de poids non-négligeable, des douleurs aux seins (qui ont pris trois tailles) et surtout, un état dépressif et des sautes d’humeur vraiment intenses. Mon corps entier était gonflé et désagréablement sensible et je ne le reconnaissais pas (au niveau des sensations que ça provoquait, autant que visuellement). J’étais déprimée et irritable “sans raison” pendant des mois. Après assez de temps pour me rendre compte que cette pilule ne me convenait pas, j’ai arrêté.


Deux ans plus tard, faute d’alternative et malgré avoir dit à mon gynécologue que je ne voulais pas de pilule hormonale, j’ai commencé à prendre Deso20 et presque immédiatement des effets secondaires semblables se sont pointés. Après quelques semaines (même s’il faut souvent plus de temps d’adaptation) j’ai cessé la prise, parce que l’impact sur mon mental et mon corps entier était juste terrible. Aujourd’hui je ne prends pas d’hormones du tout. C’est clairement pas une option pour moi, mon corps me le fait bien ressentir. La pilule est trop facilement recommandée et ses effets secondaires ne sont pas toujours pris au sérieux. »


Lara, 22 ans

« C’est mon compagnon du moment qui a pensé au fait que mes variations d’humeurs pourraient être dues à la pilule. Il trouvait que mes variations n'étaient pas assez suscitées par des fait concrets et que le mystère a ses limites, il a fait des recherches de son côté. Au début j’étais dubitative mais ses réflexions m’ont alertée.Je prenais la pilule depuis mes 15 ans et j’avais déjà envie depuis un moment de voir comment mon corps évoluerait sans.
J’ai arrêté et effectivement mes sautes d’humeur venant de n’importe où, des sauts de mélancolie irritable, se sont atténués voir arrêtés. Je me suis vite habituée au changement et finalement mon souvenir est flou. Ce que je sais c’est que depuis l’arrêt de la pilule c’est plus simple de ressentir d’où viennent mes mouvements d’humeur. Avant j’avais l’impression d’être soumise à une météo interne capricieuse, qui m’effrayait sur ma capacité à apprivoiser mes émotions et mes peurs. Aujourd’hui mes ciels nuageux sont les miens, j’en comprends d’avantage les provenances en apprécie même les lumières et leurs mystères. »


Apolline, 33 ans

« Elle était là, cachée dans l’ombre. Une potion magique d’hormones compressées, dont on ne se méfie pas. Un poison bien vendu, déguisé en miracle. Distribué gratuitement. Je l’ai prise pendant 8 ans. Ce petit médicament. Quotidiennement. Il a créé chez moi bien des maux. Je ne me reconnaissais plus. L’impression d’être plongée dans un monde où je fonctionnais mais ne vivais pas. Elle a eu le temps de bousiller l’horloge de mon corps et une partie de mon esprit. Du gaz dans la tête. Heureusement, je m’en suis rendu compte ! Il fallait que cela cesse.


Je l’ai donc arrêtée il y a un an maintenant. Les effets post-pilule se traduisent surtout chez moi, par une grande instabilité émotionnelle. Les hormones cherchent encore à retrouver leur équilibre, c’est un vrai choc mental. Mon cycle n’est pas du tout régulier (à l’heure où j’écris, cela fait plus de deux mois que je n’ai plus eu mes règles… Bonjour les tests de grossesse, les tensions physiques et psychiques). L’acné est la partie la plus visible de l’instabilité hormonale que ce médicament a créé, avec la prise de poids. Tout le reste se passe à l’intérieur, avec parfois l’envie d’exploser.


Depuis un an, je me reconstruis. Avec des hauts, des bas, des pics. Et surtout avec une certaine rage dans le ventre. Si je pouvais revenir en arrière je ne l’aurais jamais prise, cette fameuse pilule. »


Pauline, 23 ans

« J’ai pris la pilule de mes 13 à mes 21 ans. On me l’a conseillée si jeune, et sexuellement non active, pour traiter une légère acné, et réguler mon cycle hormonal et menstruel. Vers 19 ans, je commence à m’informer plus profondément, je réalise que cela à potentiellement une influence sur mes états d’âmes, ainsi que l’inconfort ressenti dans mon corps. J’ai 21 ans, après quelques mois d’arrêt, je suis déréglée; perte de poids soudaine, production élevée de testostérones et trop faible d’oestrogènes, kystes bénins aux ovaires. Petit à petit de l’acné kystique de type moyenne s’installe sur mon visage, mon dos, mes cuisses. Souffrance physique et mentale, crises d’angoisses, je me renferme sur moi même. J’ai l’impression de ne pas avoir laissé à mon corps l’opportunité de se développer à son rythme, et je subis les conséquences de ce que je considère un empoisonnement. Je suis révoltée que la pilule soit prescrite de manière anodine à des jeunes filles, mal informées, qui n’ont pas d’activité sexuelle, que cela soit autant banalisé. J’ai bientôt 24 ans, mon corps se stabilise, je découvre son fonctionnement au naturel, je me sens beaucoup mieux dans ma peau, je suis fière de ma décision et d’avoir traversé cette tempête hormonale. »


Amandine, 23 ans

« J’ai commencé à prendre la pilule vers mes 16 ans, en 2013 pour des questions de règles assez abondantes. Ce qui me posait, déjà, problème était le fait que la contraception de mon couple reposait uniquement sur ma prise assidue du dit comprimé. Si j’avais le malheur d’oublier, c’était ma faute et uniquement la mienne. La contraception, c’était MA responsabilité. Un oubli ? Un partenaire qui râle. Ton utérus ? Ton problème ! La pilule c’était cool parce que ça a aussi éliminé une partie de mon acné. La pilule c’était aussi peu de libido. J’ai arrêté de la prendre en juin 2017. J’ai donc pris ce comprimé rosé pendant quasiment 4 ans, pendant lesquels des hormones passaient à travers tout mon corps et ce, tous les jours, trois semaines par mois. Ça n’a rien d’anodin et c’est carrément anti-physiologique. Cette décision d’arrêt, je l’ai prise après avoir lu de nombreux témoignages sur les effets secondaires de la pilule, témoignages dans lesquels je me reconnaissais. Humeur très variable et ultra susceptibilité. En y réfléchissant, il me semble que je n’étais pas comme ça avant. Je n’avais plus l’impression d’être moi-même. Disons que là, les points négatifs commencent carrément à s’accumuler. La pilule, c’était oublier mon système biologique. En décembre 2014, on me détecte un kyste ovarien de 1,3L, soit presque deux ans après le début du périple pilulaire. Ce qui, à priori, laisse bien le temps à cet ovni de s’installer et de grandir petit à petit. Je n’ai pas fait le lien kyste ovarien - pilule mais plus j’en parle plus cela semble lié. Je prenais une pilule faiblement dosée. Décidément c’était une vraie casserole. En juin 2017, j’arrête donc la pilule, c’est tout. Je veux laisser à mon corps le temps de retrouver sa place. Je retrouve la joie de l’acné avec inflammation sur la figure et sur le dos. Oh joie. Je découvre que j’ai une libido. Surprise. Je sens que le système bosse et se remet en route. Je découvre des sensations oubliées. Pilule, game over. »


Loula, 23 ans

« Il y a deux ans j’ai voulu commencer à prendre la pilule. J’ai donc pris rendez-vous avec un gynécologue. Elle m’a fait un examen et m’a juste posé quelques questions sur ma santé. Au moment de me prescrire une pilule, le gynécologue se retrouve devant une liste d’une trentaine de noms. Elle a cherché la pilule qui me reviendrait le moins cher. Sur le coup, j’ai pas réfléchi et pensais que toutes les pilules étaient pareilles sauf le prix qui changeait donc je me suis pas inquiétée. Mais en y repensant, ça ressemblait plus à du hasard !


J’ai eu pleins d’effets secondaires avec cette pilule, sauf qu’au départ on vous dit que « c’est normal, le corps s’adapte » et vous passez au dessus de tout ça. J’ai pris dix kilos en plus, j’ai attrapé des vergetures, j’ai toujours envie de grignoter quelque chose, mon humeur peut passer de « heureuse » à « triste » en quelques minutes. Je me rends compte seulement maintenant, après deux ans, que tout ça ne doit pas être « normal ». J’ai comme projet d’arrêter complètement la pilule. »


Lise, 21 ans

« J’ai commencé la pilule à 15 ans,
J’avais mes règles deux fois par mois,
Je m’évanouissais de douleur.
Mais la douleur c’est normal
On a toutes nos règles
On a toutes mal.
« Tu as un faible seuil de douleur.
Tu joues un peu avec ça,
Ça dépend des caractères »
Les règles ne sont pas invalidantes
Et pleins de conditions médicales qui
sont communes à « beaucoup de femmes de votre âge »
Les deux premiers mois,
Mon corps n’a rien compris.
Puis l’acceptation que les troubles hormonaux
géraient une grosse partie de ma vie.
Le contrôle des hormones par la pilule
m’ont permis d’oublier la douleur,
D’avoir des règles normales,
Le prix à payer depuis sept ans est une lente
et inexorable perte de toutes envies sexuelles.
Mon corps s’endort. Il est stable,
Mais il est éteint. »


Anna, 22 ans

« Quand j'étais toute jeune, j’ai pris la pilule. J’avais un copain, pour moi c’était la marche à suivre.
Résultat : une baisse de libido tellement forte que l’intimité avec mon petit ami était devenue un véritable enfer. J’en garde un terrible souvenir ainsi que des traumatismes. Crises d’angoisse, état dépressif, ont fait partie du lot.
Tous ces effets se sont dissipés à l’arrêt de la pilule, mais aucun des docteurs que j’ai vu n’a pris au sérieux mon problème.
Plus tard, j'ai été diagnostiquée d'une endométriose, maladie à laquelle on ne propose que des traitements "pansement" à base d'hormones, notamment la pilule. Je refuse de la prendre. Je préfère souffrir que de recommencer à m’infliger ce cauchemar. Aujourd'hui, je souhaite me faire opérer. »


Elise, 27 ans

« J’ai commencé à prendre la pilule quand j’avais environ 15 ans pour réguler mes règles et aussi pour soulager mes douleurs. Vers mes 16 ans j’ai commencé à avoir une vie sexuelle régulière. Cependant ma première pilule me donnait des douleurs atroces au moment des règles et m’avait fait prendre presque cinq kilos. J’ai donc au bout d’un an et demi décidé de changer de pilule. J’ai reperdu presque tout de suite mes cinq kilos, et les douleurs lors des règles se sont apaisées. J’ai dû encore changer de pilule parce que l’autre n’était plus commercialisée. Au niveau des règles, ça allait, je n’en avais pas beaucoup et je n’avais pas extrêmement mal. Cependant j’avais très souvent des douleurs lors des rapports, et j’avais beaucoup de problèmes de sécheresses et d’irritations, cela presque quotidiennement.

J’ai donc décidé d’arrêter la prise de pilule, pour ces raisons, et aussi parce que je n’avais plus de relations sexuelles régulières. Aujourd’hui j’ai un poids stable, plus aucune sécheresse ni irritation, ni de douleur lors des rapports. Par contre j’ai un peu d’acné, des règles pas très régulières, douloureuses et assez abondantes, ainsi qu’une pilosité plus conséquente. Je pense que ces petits soucis vont se régler d’ici quelque mois. »


Marie, 20 ans

« L’année dernière j’ai décidé d’arrêter la pilule juste par curiosité. J’avais entendu parler de changements radicaux au niveau du corps et de l’humeur, puis à ce moment-là je n’avais pas de partenaire régulier, et l’idée aussi de les « tester » pour voir s’ils amenaient d’eux-mêmes un préservatif ne me déplaisait pas.


Quasi immédiatement et d’une manière que j’ai du mal à expliquer je me suis sentie plus légère, surtout mentalement. Mon corps aussi s’est modifié, moins gonflé, et surtout j’ai senti que j’avais moins d’épisodes de mélancolie et de déprime. Sexuellement aussi j’ai redécouvert le plaisir : c’est comme si mes orgasmes avaient été enfermés six ans dans un placard au fond de l’appartement. J’ai eu l’impression de reprendre possession de mon corps, vraiment.


J’ai aussi découvert plus tard que la pilule m’aurait causée deux nodules – pour l’instant bénins - sur le foie (que je devrais faire observer régulièrement), et aussi qu’elle avait fait exploser mon taux de cholestérol et de triglycérides, si bien que mon médecin m’a mise en garde contre un éventuel arrêt cardiaque. J’ai dû suivre un régime drastique après ces examens sanguins inquiétants : supprimer alcool, tabac, gras, sucre. Ça a été très dur, je l’ai vraiment vécu comme une punition, j’ai tenu deux mois puis j’ai juste repris un mode de vie normal, comme avant, sans excès mais sans vivre comme une nonne non plus. À l’arrêt de la pilule plusieurs mois après, tout était revenu à la normale.


Il n’y a pas longtemps j’ai rencontré quelqu’un et la question de la contraception s’est de nouveau posée. Je me suis rendue dans un centre spécialisé en contraception pour parler de mon expérience et avoir leur avis, ils m’ont juste dit de reprendre la pilule ou bien de mettre un stérilet mais que « ça allait me faire super mal à la pose ». Pour ne pas laisser traîner les choses, j’ai donc repris la pilule. Je regrette déjà et je compte passer au stérilet sans hormones au plus vite, même si j’ai toujours l’impression de devoir choisir entre la peste et le choléra. »


Marie, 25 ans

« Octobre 2017, j’ai rendez vous chez ma gynécologue, car un homme qui a ses règles c’est pas vraiment facile à vivre. Elle me prescrit une pilule appelée Colprone qui arrête les règles. Je dois prendre deux comprimés par jour. Pendant les deux premiers mois je n’ai pas eu mes règles, j’étais content puis ensuite il m’est arrivé d’avoir quelque petits saignements, elle m’a dit que ça pouvait arriver, même si c’était rare, mais que c’était sûrement le temps que ça se mette en place.
Un mois après j’avais toujours quelques saignements lors de ma « période de règles ». J’ai laissé le temps agir, pensant que ça allait se mettre en place. Puis j’ai commencé à avoir de forte douleur au niveau des ovaires, puis il m’était par la suite impossible d’éternuer ou de tousser, de rigoler trop fort car les douleurs devenaient trop fortes. Je suis allé chez le médecin après deux/trois jours où j’avais vraiment mal, j’ai fait une échographie et il a été révélé que j’avais un kyste ovarien, j’ai pris des médicaments et c’est parti. Ensuite j’ai eu un autre problème dû à cette pilule du mois de novembre 2017 à début janvier 2018, j’ai eu des saignements tous les jours, ça ne s’arrêtait jamais. Trois mois de règles permanentes... puis j’ai décidé d’arrêter la pilule et la gynécologue n’a pas su m’expliquer pourquoi ça ne fonctionnait pas sur moi. Début février j’ai commencé mon traitement hormonal qui a lui même arrêté mes règles. »


Louka, 20 ans

© Valentine Jamis

Exposition, photos par Cprod

Valentine-Jamis-PH3-3.jpg
Valentine-Jamis-PH3-1.jpg
Valentine-Jamis-PH3-2.jpg
bottom of page